Pourquoi y a-t-il des vitamines E et K, mais pas de vitamines FG, H, I et J ?

Nous connaissons tous les vitamines ABCDE, mais si nous allons plus loin, le membre suivant de la famille des vitamines est directement la vitamine K. Où sont passées les vitamines FGHIJ au milieu ?

Commençons par le nom « vitamine ».

Vitamines présentes dans les poulets

En 1886, le béribéri (et non l'odeur des pieds) était endémique parmi les soldats et les marins néerlandais. Le scientifique Christiaan Eijkman a donc choisi d'expérimenter avec des poulets pour rechercher d'éventuels agents pathogènes.

Ce qui suivit fut un incident célèbre dans l’histoire de la science.

Ekman a découvert que l'alimentation des poulets était passée du riz brun au riz poli, et que les symptômes du béribéri chez les poussins apparaissaient lorsqu'ils mangeaient du riz poli et disparaissaient lorsqu'ils étaient nourris avec du riz brun.

Finalement, Ekman a déterminé que le riz brun contenait des substances qui pouvaient traiter le pied d’athlète. En 1912, Casimir Funk réussit à isoler cette substance et la nomma « vitamine ».

Le mot « vitamine » s'écrivait à l'origine « Vitamine », qui est le mot latin pour la vie « vita » + « amine », ce qui signifie approximativement les amines nécessaires à la vie (mais plus tard, on a découvert que les vitamines contiennent plus que des amines, donc le « e » a été supprimé et le nom a été changé en Vitamine).

Vous voyez, lorsque le concept de « vitamine » est apparu pour la première fois, sa définition était très large : les amines nécessaires à la vie, alors combien de substances répondraient aux besoins ?

Vitamine A~Z une fois planifiée

Au cours des décennies qui ont suivi, de nombreuses personnes ont affirmé avoir découvert de nouvelles vitamines. Beaucoup d'entre elles étaient les mêmes substances découvertes indépendamment par différentes équipes, ou étaient en fait des mélanges, mais elles ont toutes reçu le nom à la mode de « vitamine ».

Vous ne pouvez pas les blâmer pour cela.

À l’origine, les vitamines désignaient les amines nécessaires à la vie ; maintenant, nous pensons que les vitamines font référence à des substances autres que les trois principaux nutriments (graisses, protéines et glucides), qui sont présentes en quantités infimes dans le corps mais qui sont très importantes pour les fonctions physiologiques normales. La quantité synthétisée par le corps humain lui-même ne peut souvent pas répondre aux besoins, mais une fois déficiente, elle provoquera des maladies spécifiques. Les vitamines n’ont jamais été des noms chimiques stricts tels que « éthanol » ou « 2-méthyl-1,4-naphtoquinone », mais un concept nutritionnel large sans similitudes dans la structure chimique ou les propriétés physiques et chimiques.

C'est pourquoi il y a eu beaucoup de choses appelées « Vitamine xx », tout comme vous et moi étions autrefois appelés « Zang Ai xx » et avons ensuite été changés en d'autres noms en ligne décents.

Cependant, au cours du processus de découverte des vitamines, les gens ont également eu un plan de dénomination.

En 1915, on a découvert que les « vitamines » nommées par Funk contenaient en fait deux substances : liposoluble et hydrosoluble. Ces deux substances ont été nommées respectivement vitamine A et vitamine B. À cette époque, les gens ont décidé que si de nouvelles vitamines étaient découvertes à l’avenir, elles seraient classées par ordre alphabétique de A à Z.

Le chaos a commencé avec la vitamine F

La vitamine C, la vitamine D et la vitamine E sont toutes apparues selon cette règle, mais quelque chose s'est mal passé avec la vitamine F.

Dans les années 1920, on a découvert que la vitamine B n’était pas une substance unique, mais un groupe de substances. Les scientifiques ont rapidement identifié deux d’entre elles et les ont appelées « vitamine F » et « vitamine G ». Cependant, comme ces deux substances sont séparées de la vitamine B, de nombreuses personnes les appellent également « vitamine B1 » et « vitamine B2 ».

En 1927, le Comité des facteurs d'ajout alimentaire du Conseil britannique de recherche médicale a approuvé directement les noms de « vitamine B1 » et de « vitamine B2 », tandis que les noms de « vitamine F » et de « vitamine G » n'étaient plus utilisés.

Peu de temps après, le terme « vitamine F » a été repris comme nom d’un acide gras essentiel pour le corps humain. Au fur et à mesure que la recherche s’est étendue et approfondie, les gens ont réalisé que les acides gras essentiels sont en fait des composants des graisses, et que les graisses ne sont pas une vitamine. Par conséquent, les acides gras essentiels ont été retirés des rangs des vitamines, et le nom « vitamine F » a été à nouveau abandonné et n'a été utilisé dans aucune occasion formelle jusqu'à présent.

La chose la plus déroutante est la famille des vitamines B

Si la vitamine F a été abandonnée après avoir été utilisée, alors la famille de vitamines B qui existe encore aujourd'hui est l'AKB48 du monde des vitamines, avec des membres qui vont et viennent comme l'eau qui coule.

Après la découverte de la vitamine B1 et de la vitamine B2, la famille des vitamines B a continué de s’agrandir. B3, B4, B5, B6...B17 sont sortis l'un après l'autre, parmi lesquels B12 avait trois frères plus jeunes : B12a, B12b et B12c ; et quelqu'un a découvert que l'un de ces facteurs était nécessaire aux poulets, il l'a donc nommé vitamine Bc (« c » est la première lettre du mot anglais « chicken »).

Cependant, les vitamines B que vous connaissez maintenant ne sont probablement que B2, B6 et B12. Les autres vitamines B qui ont poussé comme des champignons après la pluie ont disparu les unes après les autres. Les raisons en sont en grande partie dues au fait qu’il s’agit en réalité de mélanges d’autres vitamines, mais il existe également le problème de la dénomination en double par différents chercheurs.

Les vitamines B10 et B11 peuvent être un mélange du même type composé d’acide folique et de B12 ;

La vitamine B7 et la vitamine I désignent également le même mélange ;

La vitamine Bc a été découverte et la vitamine M était en fait de l'acide folique, de sorte que les deux noms ont été abandonnés plus tard ;

De plus, certaines vitamines ont suivi la tendance et ont été nommées avec des noms plus familiers, comme « l’acide pantothénique » qui est en fait la vitamine B5, et « l’acide folique » qui est en fait la vitamine B9 ;

Certaines vitamines ont des relations commerciales. Par exemple, la « vitamine U » est une substance qui peut avoir des effets anti-ulcéreux, et « U » vient de la première lettre du mot anglais « ulcer ». Mais il n’existe aucune preuve qu’elle soit essentielle au corps humain, ce n’est donc pas une véritable vitamine. Actuellement, certains médicaments contenant cette substance utilisent encore des noms tels que « Vitamine U » et « Vitamine U ». C'est peut-être parce que le mot « vitamine » sonne ensoleillé et amical - ce n'est qu'une supposition, pas nécessairement correcte.

Bon, pour résumer : les vitamines FGHIJ et la plupart des vitamines suivantes ont été expulsées de la « catégorie des vitamines » car elles portent le même nom, sont essentiellement des mélanges et ne répondent pas à la définition des vitamines ; quelques-uns ont des noms plus tendance, comme acide pantothénique, acide folique et biotine.

Rectifier les vitamines

L'histoire de la dénomination des vitamines étant si confuse, l'Union internationale des sciences de la nutrition (IUNS) a finalement repris le sujet et a établi les principes actuels de dénomination des vitamines en 1978. Les principes étaient trop longs, par exemple, ils stipulaient que « niacine » était le terme général pour les composés d'acide pyridine-3-carboxylique et leurs dérivés ayant une activité biologique de type niacinamide... En bref, la mêlée dans la famille des vitamines a finalement pris fin.

Références

[1]Capenter, KJ (2000). Béribéri, riz blanc et vitamine B : une maladie, une cause et un remède. Presses de l'Université de Californie, Los Angeles, 282 pp.

Union internationale des sciences de la nutrition (1976). [2]Descripteurs génériques et noms triviaux pour les vitamines et les composés apparentés : recommandations. Dans Nutrition Abstracts and Reviews (1978), 48A, 831–835.

[3]Spector, AA et Kim, HY (2015). Découverte des acides gras essentiels. Journal de recherche sur les lipides, 56(1), 11–21.

[4]Wald, G. (1933). Vitamine A dans la rétine Nature(Londres) 132, 316.

[5] Gerald F. Coombs, Jr., traduit par Zhang Danshen et Du Guanhua. (2009). Vitamines : nutrition et base de la santé. Presses scientifiques.

Auteur : Huang Hui

Rédacteur en chef : Li Xiaokui