Comment quelqu’un ose-t-il dire « Je sais ça » alors que je viens de l’inventer ? !

Si vous êtes un fan fidèle de Guokr et que vous aimez la psychologie, alors vous devez être très familier avec l'effet Pygmalion, l'effet de diffusion de la responsabilité et l'effet de bris de porte, n'est-ce pas ?

Très bien. Étiez-vous simplement en train de sourire et d'acquiescer pour indiquer « bien sûr que je le connais », ou essayiez-vous de vous souvenir de cet « effet de porte brisée » inconnu ?

En fait, ce soi-disant « effet de porte brisée » est quelque chose que j’ai inventé.

Cependant, même si vous utilisez ce genre de terminologie inventée pour interroger des personnes ayant de riches connaissances en psychologie, peut-être que certaines personnes acquiesceront quand même !

Regardez, ils font semblant d’être riches ! Les psychologues ont découvert depuis longtemps que, sur de nombreux critères, la plupart des gens pensent avoir des résultats supérieurs à la moyenne de la population, ce qui est souvent irréaliste. Les psychologues ont un nom pour cette illusion : « l’effet supérieur à la moyenne » (c’est réel !).

En 2003, Delroy Paulhus, chercheur en psychologie à l'Université de Colombie-Britannique au Canada, et ses collègues ont découvert que les gens prétendaient connaître des mots qui n'existaient pas. Dans une expérience, ils ont « synthétisé » 30 concepts inexistants pour les faire ressembler aux noms propres de certains domaines, puis ont mélangé ces mots inventés avec 120 mots réels et ont demandé aux participants : « Connaissez-vous ce mot ? »

Cette étude sur le « phishing » a révélé que 25 % des personnes prétendent connaître des « termes professionnels » qui n’existent pas. Paulus et d’autres appellent ce phénomène « sur-revendication », ce qui suggère que les gens peuvent inconsciemment exagérer leurs capacités.

Cet événement célèbre s'est ensuite transformé en un carnaval postmoderne : la plupart des critiques de ce « film » que vous voyez sur Internet sont en fait délibérément fabriquées par des internautes qui connaissent la vérité.

En plus de prétendre être « expert en terminologie », les gens peuvent également parler d’un problème qu’ils ne comprennent pas. Dans les années 1970, des psychologues américains ont interrogé des Américains et leur ont demandé ce qu'ils pensaient du Public Affairs Act de 1975. Bien que ce projet de loi n'existe pas du tout, un tiers des répondants ont tout de même exprimé leurs réflexions « approfondies ».

Ce phénomène est si courant qu’il ne manque toujours pas d’émissions de télévision qui s’attachent à montrer des gens « racontant des bêtises de manière sérieuse ».

« Bullshit Interview » de Jimmy Kimmel Live est une séquence d'archives du phénomène de « sur-affirmation » | Source de la vidéo : Jimmy Kimmel Live Traduction : Gu Dabaihua

« Sembler savoir » vs. récupération de la mémoire

Pourquoi les gens font-ils des déclarations excessives sur certains sujets ? Stav Atir et David Dunning du département de psychologie de l'université Cornell et Emily Rosenzweig du département de marketing de l'université Tulane ont récemment proposé une explication possible : lorsque les gens évaluent s'ils savent quelque chose, ils ne testent pas vraiment leur mémoire et leur stockage de connaissances, mais s'appuient sur un « sentiment de savoir », c'est-à-dire qu'ils semblent savoir que quelque chose se passe. Cependant, dans les domaines que l’on prétend connaître, ce « sentiment de connaissance » n’est souvent pas objectif.

En d’autres termes, dans ce contexte, les gens ne se vantent peut-être pas intentionnellement, mais sont plutôt trompés par leurs propres sentiments.

Artest et d’autres ont mené une série d’expériences de pêche pour tester cette hypothèse et ont publié leurs résultats dans la revue Psychological Science. Ils ont d’abord recruté deux groupes de volontaires (100 et 202 personnes) et ont demandé aux volontaires d’auto-évaluer leur niveau de connaissances financières.

Les chercheurs ont ensuite donné aux participants 15 « termes financiers » – dont seulement 12 étaient des termes réels et trois étaient inventés par les chercheurs – et leur ont demandé d’évaluer leur familiarité avec ces mots. Dans le test sur le deuxième groupe de volontaires, les chercheurs ont également utilisé un test de connaissances financières pour vérifier le niveau réel de connaissances financières des volontaires.

Parmi les deux groupes de volontaires, plus de 90 % ont répondu « Je connais ce mot » à au moins un mot inventé. Les chercheurs ont constaté que plus les volontaires croyaient que leur niveau de connaissances financières était élevé et plus leur sentiment de « savoir » était fort, plus ils étaient susceptibles de prétendre de manière excessive qu'ils connaissaient des « termes » inexistants.

Ce qui semble inattendu mais qui a du sens, c'est que ceux qui ont des niveaux de connaissances financières plus élevés lors des tests sont également plus susceptibles de « faire trop semblant » lors du test. C'est en fait facile à comprendre : leurs connaissances financières sont en effet meilleures que celles de la personne moyenne, donc leur « sentiment de connaissance » à cet égard peut être gonflé en conséquence.

Hé, ne vous précipitez pas pour vous moquer de nos amis du secteur financier. Cette situation ne se limite pas à certains domaines. Dans des expériences ultérieures, les chercheurs ont utilisé des noms et des termes de biologie, de géographie, etc. pour tester des volontaires et ont constaté le même phénomène. Il est concevable que les conséquences de cet effet ne soient pas toujours de simples « gaffes ».

Comment puis-je m’empêcher de faire quelque chose qui semble si stupide ? C'est en fait très simple à dire : lorsqu'on vous pose une telle question, rappelez-vous de rechercher soigneusement dans votre mémoire et de faire face aux faits, plutôt que de suivre vos sentiments sans réfléchir.

Auteur : hcp4715

Rédacteur en chef : Calo