Un « mauvais diagnostic » peut-il également nuire à votre santé ? La « perception de la maladie » dans « Zhou Chu élimine les trois maux » existe vraiment !

« Zhou Chu élimine les trois maux » est une histoire de « Nouvelles interprétations de Shiyu ». Zhou Chu était un descendant d'un général de la dynastie Jin occidentale. Cependant, comme son père est mort jeune et que sa mère l'adorait trop, il est devenu une personne indisciplinée dans le village. Les villageois l'appelaient « Trois Maléfices », tout comme le féroce tigre de la montagne Nanshan et le dragon du lac Xihu. Lorsque Zhou Chu entendit cela, il se repentit et tua le tigre et le dragon maléfique. Il a également tourné la page et éliminé les « trois maux » de la ville.

Le film « Zhou Chu élimine les trois maux » a emprunté cette allusion. Les « trois maux » sont trois criminels recherchés qui ont commis des crimes odieux mais qui sont toujours en liberté. Chen Guilin, classé troisième, est en fuite depuis quatre ans. Après le décès de sa grand-mère, le pharmacien qui aidait les criminels a dit à Chen Guilin qu'il avait un cancer du poumon en phase terminale. Il ne pourrait vivre que six mois au maximum. Chen Guilin a donc décidé de suivre l'exemple de Zhou Chu et de se débarrasser des deux autres maux afin de pouvoir « se faire un nom ».

Après s'être débarrassé des deux premiers maux, Chen Guilin s'est rendu à la police, mais après avoir été emprisonné, il a appris qu'il n'avait pas de cancer. C'est la pharmacienne elle-même qui était atteinte d'un cancer. Elle a dit à Chen Guilin qu'elle avait un cancer juste pour persuader Chen Guilin de se rendre afin qu'elle puisse « prendre la route l'esprit tranquille ».

Un facteur clé qui anime toute l'intrigue est que Chen Guilin apprend qu'il est au « stade terminal du cancer », ce qui non seulement devient la motivation du protagoniste pour son comportement, mais affecte également sa condition physique. Après avoir appris son « diagnostic de cancer », Chen Guilin a décidé de « faire quelque chose de grand ». Au fur et à mesure qu'il se déplaçait, de plus en plus de symptômes de « cancer » apparaissaient sur lui : une toux constante, une prise de médicaments de plus en plus fréquente, un visage terne et sombre, un corps de plus en plus mince et même des « vomissements d'eau noire » plus tard, tout cela rappelait à Chen Guilin et au public qu'il était vraiment en phase terminale et qu'il était proche de la mort. Mais après être allé en prison, Chen Guilin savait qu’il n’avait pas de cancer. Bien qu'il fût encore très mince à cette époque, son teint s'était nettement amélioré par rapport à avant, et était même un peu plus rond.

Bien que cela soit représenté dans le film, la perception de la maladie par les gens affecte leur santé physique et les manifestations des symptômes. La perception de la maladie est la représentation cognitive de la maladie et du traitement, qui fait référence à la cognition subjective du patient utilisant les informations et l'expérience de la maladie antérieure pour expliquer les symptômes actuels. La perception qu’ont les gens de la maladie est étroitement liée aux résultats en matière de santé et aux effets du traitement. Même si les symptômes sont les mêmes, les résultats seront différents en raison de perceptions différentes de la maladie. Une perception positive de la maladie est associée à de meilleurs résultats en matière de santé, tandis qu’une perception négative de la maladie est associée à de moins bons résultats. Par exemple, si vous pensez qu’une maladie est liée à de mauvaises habitudes de vie, vous pouvez prendre des mesures pour changer ces mauvaises habitudes. Si une méthode est efficace pour soulager les symptômes, elle augmentera également la confiance et aura un impact positif sur le résultat du traitement. D'un autre côté, si vous avez une attitude négative comme « Je vais bientôt mourir » ou « Ça ne peut pas être guéri », vous risquez de finir comme Chen Guilin.

La perception de la maladie comporte cinq aspects principaux : la qualité, le calendrier, les résultats, les causes et la possibilité de la guérir ou de la contrôler. Les gens vont se faire une idée des symptômes existants en fonction des symptômes et de leur connaissance de la maladie : De quelle maladie ai-je ? Grâce à des étiquettes claires, les gens peuvent mieux comprendre leurs symptômes et se sentir plus en confiance pour gérer la maladie. Par exemple, par rapport aux patients à qui l’on dit que les maladies cardiaques provoquent des douleurs thoraciques, les douleurs thoraciques inexpliquées donneront l’impression que les patients sont plus difficiles à contrôler. Les gens procéderont également à des auto-examens basés sur les connaissances existantes afin de détecter les risques pour la santé à un stade précoce. Par exemple, les examens des seins peuvent aider les femmes à détecter le cancer du sein à un stade précoce, mais toutes les patientes atteintes d’un cancer du sein ne présentent pas de grosseurs. Parce qu’ils ne présentent pas de symptômes compatibles avec la maladie, les personnes sans grosseurs consultent souvent plus tard. Les « étiquettes » que vous vous collez affecteront également à leur tour votre perception physique : si j’ai cette maladie, je « devrais » avoir des symptômes. Par exemple, les gens croient que l’hypertension artérielle devrait présenter certains symptômes. Dans les expériences, les personnes qui ont reçu des mesures d’hypertension artérielle ont également signalé davantage de symptômes liés à l’hypertension artérielle, et celles qui pensaient souffrir d’hypertension artérielle ont également eu davantage d’absences au travail.

Dans le film, Chen Guilin a presque immédiatement accepté son diagnostic de « cancer avancé ». Il avait confiance au médecin et n’avait aucun autre moyen de consulter un médecin. Cependant, après avoir reçu un diagnostic de maladie terminale, les patients ordinaires passent souvent par les cinq étapes « déni-colère-négociation-dépression-acceptation », qui sont également étroitement liées à la perception de la maladie par le patient. Par exemple, au stade du déni, les patients et leurs familles ne croient pas au diagnostic d’une maladie terminale, et encore moins à l’imminence de la mort, et ils croient souvent que le diagnostic est erroné. Au stade de la négociation, ils croient pouvoir « conclure un pacte avec la mort » et intervenir sur le développement de la maladie et l’efficacité du traitement en modifiant leur comportement. La « perception de la maladie » du Dr Chen Guilin est liée à sa compréhension des causes et des conséquences de la maladie : elle croit que sa maladie terminale est liée au fait qu'elle a aidé des gangs et « fait trop de mal », et qu'en persuadant Chen Guilin de se rendre, elle peut « reprendre la route l'esprit tranquille ».

Il y a une autre intrigue dans le film où Chen Guilin entre dans un « centre spirituel » et est trompé par le « Vénérable » en lui faisant croire que sa maladie s'est améliorée, et sa perception de la maladie montre également des changements évidents. Face aux menaces pour la santé, la perception et la connaissance des symptômes, ainsi que les connaissances existantes, formeront une évaluation et un jugement de la maladie, formulant ainsi une stratégie de réponse à la menace de la maladie. Par la suite, en fonction des retours d’expérience sur l’évolution de la maladie, l’efficacité du traitement, etc., de nouvelles informations et ressources disponibles seront intégrées pour ajuster en permanence la stratégie de réponse, améliorant ainsi les comportements sains (ou malsains). Dans le film, « Son Excellence » utilise des moyens trompeurs pour créer ou aggraver la maladie, puis crée l'illusion d'un « rétablissement de la santé », faisant croire aux gens qu'il a « guéri » la maladie. Par la manipulation, il change la perception de la maladie et finit par laver le cerveau des croyants.

À la fin de l’article, nous devons parler du « mauvais diagnostic » dans le film. Bien que le « mauvais diagnostic » de Chen Guilin dans le film soit dû à la tromperie du « patient » par le pharmacien à des fins égoïstes, le mauvais diagnostic n’est en réalité pas un incident isolé. Un diagnostic erroné est défini comme « un diagnostic qui est par inadvertance retardé, mal diagnostiqué (un diagnostic alternatif est posé avant le bon) ou omis (aucun diagnostic n'est jamais posé) sur la base d'un jugement final basé sur des informations plus définitives. »

Les causes d’un mauvais diagnostic peuvent être divisées en trois catégories. La première catégorie est la non-négligence, comme des informations inexactes fournies par le patient lui-même ou des symptômes atypiques ; la deuxième catégorie est celle des erreurs systématiques, telles que les obstacles techniques, les pannes d’équipement, etc. la troisième catégorie est celle des erreurs cognitives causées par les médecins, telles que le manque de connaissances médicales, le manque de pensée dialectique (par exemple, les diagnostics plus courants ou familiers sont préférés) et le diagnostic prématuré (une fois qu'un diagnostic possible est déterminé, les autres options ne sont plus envisagées). Selon les résultats de recherches publiés en 2024, le taux moyen de diagnostic erroné pour 15 maladies dans trois grandes catégories, cardiovasculaires, infectieuses et cancéreuses, aux États-Unis était de 11,1 % de 2012 à 2014. Les blessures graves causées par un mauvais diagnostic représentaient 4,4 % de tous les diagnostics, ce qui se traduit par près de 800 000 décès (environ 371 000) ou invalidités permanentes (424 000) en trois ans. Par rapport aux maladies courantes, les maladies rares présentent un taux de diagnostic erroné plus élevé. Des études ont montré que les patients atteints de maladies rares doivent consulter en moyenne 7,3 médecins et passer 4,8 ans avant de recevoir un diagnostic correct.

Un mauvais diagnostic peut sérieusement affecter le moment où les patients reçoivent un traitement approprié. Les patients et leurs familles peuvent ressentir davantage de douleur physique et mentale, augmenter le fardeau du traitement et amener les patients à avoir une perception erronée de la maladie. Établir une perception correcte et positive de la maladie basée sur un diagnostic précis peut améliorer les résultats du traitement et la qualité de vie des patients, et peut également aider les personnes en bonne santé à vivre une vie plus saine.