Quelles sont les caractéristiques de la douleur après un AVC ? Existe-t-il un traitement ?

Quelles sont les caractéristiques de la douleur après un AVC ? Existe-t-il un traitement ?

Auteur : Hu Yongsheng, médecin-chef, hôpital Xuanwu, université médicale de la capitale

Examinateur : Xing Yan, médecin-chef de l'hôpital général de l'aviation

Il existe deux types d’accident vasculaire cérébral : l’un est l’infarctus cérébral, qui est un accident vasculaire cérébral ischémique ; l'autre est l'hémorragie cérébrale, qui est un accident vasculaire cérébral hémorragique. La douleur causée par ces deux types d’AVC est appelée douleur post-AVC.

1. Est-ce que tout le monde ressentira des douleurs post-AVC après un AVC ?

Tous les patients victimes d’un AVC ne ressentiront pas de douleur post-AVC. Cela est souvent lié à la localisation de l’AVC. L’emplacement de la lésion détermine si la douleur est susceptible de survenir. Il peut s’agir d’un très petit infarctus, d’environ un millimètre, deux millimètres, ou même plus petit ; une petite quantité de saignement, trois millilitres ou cinq millilitres, mais elle se produit à un endroit plus sensible, ce qui peut facilement entraîner des douleurs post-AVC.

Par exemple, un accident vasculaire cérébral thalamique droit peut provoquer des douleurs dans la moitié gauche du visage et dans la moitié du corps, y compris le tronc et les membres. Cela peut aussi simplement provoquer une douleur dans la moitié de la tête et du visage, dans la moitié du tronc ou dans la moitié d’un membre. L’amplitude de la douleur est souvent relativement large et ne se limite pas à une zone relativement petite.

Figure 1 Image originale protégée par le droit d'auteur, aucune autorisation de réimpression

La zone la plus fréquemment touchée par la douleur post-AVC après un AVC est le thalamus. Le thalamus est un noyau très important qui contrôle les sensations et les mouvements du corps. Il est divisé en thalamus sensoriel et thalamus moteur. Si le saignement se situe dans le thalamus sensoriel, et il n'est pas nécessaire qu'il soit important, mais seulement faible, ou s'il y a un infarctus dans le thalamus sensoriel, une douleur post-AVC est susceptible de se produire, ce qui était auparavant cliniquement appelé douleur thalamique.

Figure 2 Image originale protégée par le droit d'auteur, aucune autorisation de réimpression

En plus du thalamus, les accidents vasculaires cérébraux dans d’autres zones, comme la moelle allongée et le cortex, sont également sujets à des douleurs post-AVC.

2. Quelles sont les caractéristiques de la douleur après un AVC ?

Tout d’abord, la douleur est persistante, souvent présente pendant 24 heures, et s’aggrave lentement, devenant de plus en plus intense au fil du temps. Sur cette base, il peut y avoir une période de crises paroxystiques de douleur intense.

Deuxièmement, la douleur après un AVC est plutôt une douleur brûlante, une douleur cuisante ; un autre type de douleur est une douleur semblable à celle d'un couteau, une douleur semblable à celle d'une aiguille et une douleur de compression.

Le moment où la douleur apparaît après un accident vasculaire cérébral n’est pas très certain. Cela peut se produire à tout moment. Certaines personnes peuvent ressentir de la douleur immédiatement après le début de la maladie ; certains peuvent ressentir des douleurs plusieurs mois, six mois, voire un an ou deux après le début de la maladie.

En général, la plupart des gens sont plus susceptibles de ressentir de la douleur trois à six mois après un AVC, et cette période est le processus de récupération le plus rapide après un AVC. Par exemple, après un accident vasculaire cérébral, on observe une hémiplégie et une déficience sensorielle des membres. Grâce à un traitement médicamenteux ou à une réadaptation, la fonction sera restaurée et des douleurs apparaîtront pendant le processus de récupération. Si la douleur ne survient pas pendant cette période, les chances qu’elle réapparaisse à l’avenir seront relativement faibles.

3. Comment traiter la douleur après un AVC ?

L’opinion actuelle sur le traitement de la douleur post-AVC est qu’une fois que la douleur survient, elle doit être traitée rapidement et non subie. Le traitement de la douleur aide à la récupération après l’AVC lui-même. De plus, plus tôt vous le traitez, meilleur sera l’effet. Ne le laissez pas jusqu’à la dernière minute, car il sera relativement difficile à traiter.

Le moyen le plus simple de traiter la douleur après un AVC est de prendre des analgésiques. Il existe de nombreux médicaments parmi lesquels choisir, mais en général, les effets du traitement médicamenteux ne sont pas particulièrement idéaux. La raison la plus fondamentale réside dans la localisation de l’AVC. Si le problème d’AVC dans cette zone n’est pas résolu, la douleur sera difficile à contrôler complètement.

Pour les patients qui commencent tout juste à ressentir de la douleur, un traitement analgésique précoce peut réduire l’impact de la douleur, atténuer sa gravité et empêcher la maladie de progresser aussi rapidement. Cependant, il est difficile pour les analgésiques de contrôler complètement la douleur. Au fil du temps, le dosage deviendra de plus en plus important, les effets secondaires augmenteront et l’effet deviendra de plus en plus grave.

Si la douleur n’est toujours pas bien contrôlée par les médicaments, un traitement chirurgical peut être envisagé. À l’heure actuelle, seul un traitement chirurgical permet de contrôler véritablement et efficacement ces douleurs post-AVC.

Il existe deux principaux types de méthodes chirurgicales pour traiter la douleur post-AVC dans la pratique clinique. L’un des types de chirurgie consiste à couper la conduction nerveuse et à détruire les noyaux nerveux, c’est-à-dire à couper la voie de conduction de la douleur afin qu’aucune douleur ne se forme. L’autre type est la chirurgie de neuromodulation, qui est une nouvelle méthode. Il s'agit de placer un stimulateur cardiaque neuronal dans le cerveau pour réguler et inhiber la conduction et la formation de la douleur, afin que le patient ne ressente pas de douleur et que le même effet analgésique soit obtenu. C’est la méthode actuellement utilisée et elle est également utilisée à l’échelle internationale. Elle est plus durable que la première méthode de destruction des nerfs, elle est plus sûre et moins invasive, et les paramètres du traitement peuvent être ajustés en fonction de la progression de la maladie.

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